Bienvenue sur le site de notre TPE

Astronomie et astrologie: comment d'un questionnement humain commun ont pu naître deux pratiques diamétralement opposées ?
 

Rencontre avec Isabelle VAUGLIN, astrophysicienne

 
Nous avons eu la chance de rencontrer Isabelle VAUGLIN. Elle est astrophysicienne à l’observatoire de Lyon et nous a reçus pendant trois heures. Nous avons pu apprendre beaucoup d'éléments sur notre TPE mais aussi sur l’astronomie en général. Nous lui avons poser quelques questions.
 
E : Quelles études avez-vous suivies ?

I : J’ai fait un BTS d’instruments d’optique et de précision, puis je me suis inscrite en licence à l’université. J’ai eu ma licence de physique puis j’ai fait une maitrise de physique. Pour être chercheur il faut forcement avoir un doctorat, donc j’ai préparé ma thèse pendant 3 ans et j’ai ainsi validé mon dernier diplôme.

 
E : Et vous avez fait votre thèse sur quel sujet ?

I : Ma thèse portait sur l’utilisation de détecteurs très particuliers, qui commençaient tout juste à arriver, pour fonctionner dans le domaine de l’infrarouge (entre 2000 et 2500 nm). C’est un domaine de longueurs d’onde qui est très utile pour observer la formation des étoiles.

 
E : Quelle est votre fonction à l’observatoire ?

I : Moi je suis instrumentaliste, c’est-à-dire que je m’occupe de concevoir des instruments qui complètent les détecteurs utilisés pour traiter les données reçues par les télescopes. C’est vraiment le travail de toute une équipe puisque je travaille avec des ingénieurs opticiens, mécaniciens, électriciens, informaticiens… Puis on fait des observations aux télescopes, mais pour faire ces observations il faut être dans des sites particuliers (pas comme à l’observatoire de Lyon par exemple), il faut des endroits où il fait froid, très sec… Nous sommes par exemple allés à l’observatoire franco-canadien d’Hawaii (4200 m d’altitude) où le ciel est très bon en infrarouge.

 
E : Est-ce que la position géographique de l’observatoire est un choix stratégique ?

I : Non pas du tout, c’est historique. L’observatoire de Lyon a été créé ici en 1878 et à cette époque-là toutes les observations se faisaient à l’œil nu donc la qualité du site n’était pas primordiale.
 

E : Sur quoi travaillez vous en ce moment ?

I : En ce moment nous sommes sur un projet de développement d’un télescope en Antarctique. Désormais les questions de facilité d’accès, de logistique… sont reléguées au second plan, c’est vraiment la qualité du site qui prime.

 
E : Donc vous prévu aller en Antarctique ?

I : Normalement je devrais y aller mais les conditions de voyages sont très difficiles. Il faut faire une traversée de 10 à 12 jours entre Hobart et Dumont-d’Urville et je ne sais pas si vous avez vu le Vendée Globe mais cette zone s’appelle « les quarantièmes rugissants »; j’ai le mal de mer sur la méditerranée donc je n’arrive pas à me décider à aller là-bas.


E : Nous avons vu que vous avez reçu la légion d’honneur récemment, comment ça s’est passé ?

I : En fait, j’ai beaucoup travaillé pour la diffusion des sciences, non seulement auprès des jeunes mais aussi auprès des enseignants. On a mis en place des expériences (calcul du poids de la terre, mesure de la vitesse de la lumière…). Et c’est ensuite le président de l’université, à qui toute cette démarche a beaucoup plu, qui a fait la demande de remise de la légion d’honneur.
 
 



Créer un site
Créer un site